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[Escapade hollandaise 🇳🇱]

Dernière escale : les dunes de Wassenaar


Un matin suspendu sur la mer du Nord. Le ciel et l’eau fusionnent dans une même douceur grise, enveloppante.





À Wassenaar, les dunes s’étirent en vagues d’herbes blondes, de sable mouillé, de silence. C’est un monde froissé par le vent, où l’odeur de sel, de mousse iodée et de sable chaud s’entremêle. Chaque pas s’enfonce doucement, soulevant des parfums de terre humide et d’herbes roussies par le sel.


La plage se déploie, immense, presque irréelle, baignée d’une lumière laiteuse. La mer moutonne sous les rafales, jetant sur le rivage des colliers d’écume aux senteurs âpres, presque métalliques. Quelques surfeurs, silhouettes minuscules dans l'étendue mouvante, dansent avec les vagues sous le regard d'un ciel pâle. Dans cette grisaille tendre, les bourrasques transportent des senteurs de bois flotté, de varech et de coquillages cassés.


À l’abri derrière le cordon dunaire, le paysage se fait plus doux. La mousse grise, les tapis de lichen doré, les buissons froissés par l’hiver exhalent une odeur sèche et légèrement poivrée. L’air est vif, vivant, chargé d’un parfum d’herbes salées, de vieux bois et de pluie lointaine. Les clôtures de bois noirci tracent des chemins invisibles, caressés par le frôlement des oyats. Parfois, une trouée de lumière vient effleurer la crête des dunes, allumant une blondeur discrète dans l’herbe couchée. C’est une beauté silencieuse, un éclat ténu au cœur de l’austérité. Ici, tout respire l’abandon heureux, la paix brute. Le vent charrie avec lui des souvenirs d’océan, des odeurs de voyages anciens, des promesses d’horizons ouverts.


Wassenaar, c’est une échappée presque nue, mais tissée d’odeurs secrètes et de lueurs furtives.

C’est un lieu où l’on respire profondément, où l’on avance porté par le parfum du sel, du vent, de la terre. Une parenthèse simple, et pourtant si vibrante.



📸 CD

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